L’avis de notre consultant Johan Museeuw : “Van Gils peut y croire”
Pour le Lion des Flandres, le jeune puncheur flamand peut espérer un jour s’imposer à la Flèche wallonne.
- Publié le 18-04-2024 à 10h19
1. La victoire de Stephen Williams n’est pas une surprise
”Quand on voit comment il a démarré, loin de l’arrivée, au dernier passage du Mur de Huy, Stephen Williams était le plus explosif de ce peloton réduit. C’est un puncheur, il avait déjà gagné cette saison au Tour Down Under. Sa victoire n’est donc pas une surprise, même s’il n’est pas le plus connu au niveau du grand public. Il a semblé plafonner dans les derniers mètres mais il a su résister. Il devait avoir beaucoup de confiance en lui pour produire son effort si loin de la ligne. Avec ce qu’il a montré sur la Flèche wallonne, on peut s’attendre à le voir encore à l’avant, dimanche, à Liège-Bastogne-Liège.”
2. Maxim Van Gils confirme encore
”Après sa bonne campagne de classiques ardennaises de l’an passé et après avoir confirmé en début de saison avec sa troisième place aux Strade Bianche, Maxim Van Gils a encore répondu présent à la Flèche wallonne. Avec ce podium, cette troisième place. Ce n’est pas une victoire, mais c’est aussi important pour un jeune comme lui d’obtenir ces places d’honneur. Pour continuer son développement. Et continuer à croire à la victoire. Car Van Gils peut espérer s’imposer un jour au sommet du Mur de Huy. Il a prolongé chez Lotto Dstny jusqu’à fin 2026. Il y progresse chaque année, il peut y jouer sa carte. C’est positif pour le futur.”
3. Une Flèche atypique avec cette météo
”On a vu une Flèche wallonne vraiment différente des autres années. Cela n’a pas été la course d’attente habituelle. Le froid et la pluie ont condamné de nombreux favoris. La Flèche wallonne arrive quelques jours après l’Amstel Gold Race. Tous les coureurs n’ont pas forcément récupéré de la classique néerlandaise. Et quand il y a une telle météo, tu peux avoir l’impression que tes jambes sont encore plus lourdes. Et te casser le moral. Au contraire de certains coureurs, qui se sentent plus forts dans ces conditions très particulières, résistent mieux au froid. Eux, ils ont le moral. Ce contexte a amené une course bien plus offensive que d’habitude. Cela a vraiment bagarré sur les circuits locaux. Stephen Williams, le futur vainqueur, avait d’ailleurs lancé un solide mouvement à l’avant-dernière montée du Mur de Huy.”